Soulet veut relancer sa carrière avec Audi et Comtoyou

Maxime Soulet : « Me relancer avec Audi et Comtoyou »

Audi Magazine

Il fut pendant six ans pilote officiel pour un constructeur en GT. Puis son parcours a connu un brusque coup d’arrêt. À 40 ans, Maxime Soulet n’a pourtant rien perdu de son talent ni de sa motivation. En 2023, c’est au volant d’une Audi R8 LMS GT3 du Comtoyou Racing qu’il veut relancer sa carrière.

Maxime Soulet : « Me relancer avec Audi et Comtoyou »
Il fut longtemps considéré comme l’un des plus sûrs espoirs du sport automobile belge

Il fut longtemps considéré comme l’un des plus sûrs espoirs du sport automobile belge avant d’en devenir l’un des porte-drapeaux. Représentant officiel d’un constructeur en GT pendant six ans, Maxime Soulet avait atteint son graal : devenir pilote professionnel, payé pour vivre de sa passion du pilotage et de la compétition. Parmi de nombreux coups d’éclats, il affiche à son palmarès deux succès aux 24 Heures de Zolder, une victoire aux 12 Heures de Bathurst, un podium aux 24 Heures de Spa et des succès aux États-Unis, dans le championnat GT américain. Les performances de Maxime n’ont jamais fait aucun doute, mais une accumulation d’événements l’a soudainement écarté des circuits. « Même si ce ne fut pas la seule raison, la crise du Covid n’a pas aidé », explique-t-il. « Mon employeur a décidé d’arrêter ses activités en GT3 fin 2020, je me suis retrouvé sans travail. J’espérais rebondir, surtout que je pensais avoir prouvé ma valeur, mais aucune autre opportunité ne s’est présentée. »

Sans contrat, Maxime a dû se réinventer. « Je me suis associé avec un ami pour développer son business dans la préparation de voitures – neuves ou d’occasion – avant la vente », précise-t-il. « Concrètement, nous nettoyons et bichonnons les voitures, principalement pour des concessionnaires. Nous travaillons d’ailleurs énormément sur des Audi car un de nos plus gros clients est Philippe Stéveny, qui est concessionnaire pour la marque. »

Après avoir connu l’adrénaline de la compétition

Après avoir connu l’adrénaline de la compétition, Maxime redécouvre une autre facette de l’automobile. Puis l’équipe Comtoyou Racing, qui engage des Audi R8 LMS GT3 Evo II dans le Fanatec GT World Challenge Europe, lui a donné l’occasion d’évoluer de nouveau à très haut niveau cette année.

« Honnêtement, je m’amuse bien dans mon nouveau job et notre société grandit rapidement, mais la course me manquait trop », sourit le pilote d’Écaussinnes. « Quand j’ai appris que le Comtoyou Racing allait s’impliquer en GT3, je les ai directement contactés. Je connais bien Jean-Michel Baert, le Team Principal, et le Team-Manager François Verbist est un ami de très longue date. Nous avons même vécu ensemble pendant un an. Malheureusement, je n’ai pas de fortune personnelle ni de gros sponsor pour me soutenir. Je n’avais que mon talent et mon expérience à leur proposer… Nous avons longuement discuté, puis ils ont décidé de me faire confiance et je ne les remercierai jamais assez. »

Saisir sa chance

Saisir sa chance

Maxime Soulet sans volant paraissait être une hérésie. Partout où il est passé, le garçon a fait sensation par sa pointe de vitesse. Et pourtant, ce fils de rallyman (Marc Soulet fut même Champion de Belgique dans la seconde division) n’a pas vogué sur un long fleuve tranquille. Des débuts en karting à 11 ans, puis un déménagement en Afrique du Sud qui l’éloigne des circuits. Lorsqu’il revient en Belgique, c’est d’abord en Fun Cup qu’il se fait les dents avant de rapidement exploser sur la scène nationale. En 2004, il prouve sa polyvalence en s’imposant dans deux championnats révélant les jeunes talents : en monoplace dans le championnat de FR1.6 puis en Mini Challenge, soit avec une voiture de tourisme. Sans soutien financier, il va pourtant ramer pendant 10 ans avant de devenir pilote professionnel pour un constructeur. « Je venais de décider de tout arrêter tellement j’étais découragé, puis Marc Duez a réussi à convaincre Malcolm Wilson (le patron de l’équipe M-Sport, NDLR) de me tester dans une de ses Bentley GT3 », se souvient-il. « Le Britannique avait déjà ses pilotes en tête, mais après m’avoir mis au volant il a revu ses plans pour que je devienne représentant officiel de la marque à partir de 2015 ! L’horizon se dégageait enfin. »

Huit ans plus tard

Huit ans plus tard, et alors qu’il vient de fêter ses 40 ans, Maxime sait que le temps presse. « Grâce au Comtoyou Racing, j’ai pu me rappeler au bon souvenir de tous », sourit Maxime. « Évidemment, par sa conception et son moteur en position centrale arrière, l’Audi R8 LMS GT3 Evo II est très différente de ce que j’ai connu avant, moi qui ai surtout roulé avec des moteurs placés à l’avant. Je n’ai en outre pas eu l’occasion de beaucoup tester. Face aux pilotes officiels, qui sont dans la voiture presque toutes les semaines, ce n’est pas simple, mais je suis assez content du début de saison. En rythme de course, mes chronos personnels sont proches de ceux des pilotes Audi. Il me manque encore un peu de vitesse sur un tour en qualification, mais ça s’explique par mon manque de roulage… Le but premier de notre équipage, avec Nicolas Baert et l’Autrichien Max Hofer, était d’aller chercher le titre en fin d’année dans la Gold Cup. Je fais office de capitaine pour mes deux équipiers, qui sont plus jeunes. Après quatre des cinq épreuves de l’Endurance Cup, nous sommes en tête du championnat Gold Cup et nous sommes montés sur le podium dans notre classe aux 24 Heures de Spa. Il reste une course à Barcelone le dimanche 1er octobre pour parachever le travail. »

Et ensuite ? Maxime espère que cette saison 2023 lui permettra de retrouver un programme de pilote officiel à l’avenir. « Ce ne sera pas simple, surtout qu’Audi a malheureusement décidé d’arrêter son programme de customer racing, mais je sais que la vie réserve toujours des surprises », confie le papa du petit James (4 ans). « Alors je vais donner le meilleur de moi-même et voir ce qu’elle me réserve ! »

(Photos : Comtoyou Racing/Davy Delien)

Ces articles vous intéresseront peut-être également