La folle histoire du plus grand des simulateurs de course

Gran Turismo : bolides virtuels et vraies performances

Audi Magazine

Il y a 26 ans, Kazunori Yamauchi changeait l’histoire du jeu vidéo – et aussi un peu l’histoire de l’automobile. Avec Gran Turismo, le concepteur japonais a fait entrer la simulation de course dans l’âge adulte, et rendu des millions de fans accros aux dérapages contrôlés hyper réalistes du ‘Greatest racing game of all time’. Une épopée en sept chapitres dans laquelle Audi a joué un des premiers rôles.

Gran Turismo : bolides virtuels et vraies performances
Nul n’est prophète sur son circuit

Nul n’est prophète sur son circuit

Une simulation ultra fidèle, en 3D, avec de vraies voitures de marque aux licences officielles et un modèle basé sur la physique réelle de la conduite ? Quand Kazunori Yamauchi a présenté pour la première fois son projet fou à Sony en 1994, personne n’y a cru. L’époque était aux clones de Mario Kart, le concepteur visionnaire a donc dû se rabattre sur une course façon dessins animés, Motor Toon Grand Prix, qui connut un certain succès et lui permit de peaufiner presque en cachette le code de son futur grand œuvre. Trois ans plus tard, la Playstation 1 trouvait enfin son jeu de référence, avec la sortie du premier opus de la série Gran Turismo sur le marché japonais. Un catalogue de 150 voitures, fidèles jusque dans les moindres détails aux modèles d’origine, et des sensations de conduite reproduisant à l’identique celles ressenties au volant d’un vrai bolide : avant même son arrivée aux Etats-Unis et en Europe, le jeu était déjà auréolé d’une gloire qui n’allait plus jamais ternir au fil des années.

Des millions d’heures, des millions de joueurs

Des millions d’heures, des millions de joueurs

Perfectionniste quasi obsessionnel et pilote amateur, Kazunori Yamauchi a dédié sa vie à la conception de Gran Turismo, sans jamais transiger sur le réalisme. Finis les jeux d’arcade où l’on zigzague à 300 à l’heure sans jamais toucher la pédale de frein. Transfert de masse, contre-braquage, point de corde, coefficient de traînée… dans Gran Turismo, les termes techniques ne sont pas là pour faire joli. Ils se traduisent en éléments concrets du gameplay. Pour maîtriser la conduite de chaque voiture, que ce soit l’Audi TTS Coupé, la Sport quattro S1 Pikes Peak ou la R18 TDI, il faut gagner ses galons et acquérir les capacités d’un vrai pilote. La recette, mêlant exigence et précision, aurait pu rebuter le grand public. C’est tout le contraire qui est advenu. Avec 90 millions de copies vendues depuis 1997, la franchise a inscrit pour toujours son nom au panthéon du jeu vidéo et fait passer quelques nuits blanches aux aficionados de la pole position.

Une technologie bien réelle

Une technologie bien réelle

De 1997 à 2010, les épisodes de la série s’enchaînent, tous plus populaires les uns que les autres. Pour fêter les 15 ans de cette constante évolution à la pointe des progrès digitaux et technologiques, Kazunori Yamauchi, lance un défi aux constructeurs automobiles : « Présentez votre version de la GT idéale, nous la mettrons dans Gran Turismo ». Audi répond présent et imagine l’Audi e-tron Vision Gran Turismo. Un véhicule virtuel totalement électrique aux performances hors du commun, propulsé par trois moteurs électriques développant chacun une puissance de 200 kW, qui passe de 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et se range immédiatement dans la catégorie reine du simulateur de course. Mais les équipes Audi ne s’arrêtent pas là. Une version bien réelle du concept car est fabriquée en à peine onze mois et prend même part à plusieurs compétitions internationales. Le jeu sort de son carcan digital pour devenir tangible sur l’asphalte des circuits. Et ce n’est qu’un début…

La réalité dépasse la fiction

La réalité dépasse la fiction

L’évolution semble logique, presque naturelle. Si les meilleurs joueurs de Gran Turismo sont capables de maîtriser tous les ressorts réalistes du jeu et de répondre à ses exigences de précision de la conduite sportive, ils sont donc capables de le faire au volant d’une vraie voiture de course. En 2008, la GT Academy, une école de pilotage qui sélectionne ses candidats parmi les conducteurs virtuels les mieux classés, voit le jour. Le reste est désormais entré dans la légende, avec le véritable conte de fée vécu par Jann Mardenborough, devenu pilote professionnel après avoir remporté la GT Academy et dont l’aventure unique fait désormais l’objet d’un film. Manette en main, au volant de l’Audi RS 5 DTM – l’une des toutes meilleures voitures de Gran Turismo 7 – chacun d’entre nous peut rêver du même destin. Ou tout simplement se laisser bercer par le vrombissement des moteurs et par le crissement des pneus, le long de tours de circuits sans cesse renouvelés.

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