Sabine Marcelis, la designer qui réinvente l’électricité

Les rêves chromatiques de Sabine Marcelis

Audi Magazine

Une borne de recharge électrique Audi insolite aux lignes futuristes orne Amsterdam, incarnant une nouvelle vision de la mobilité. Elle est née de l’imagination de la créatrice néerlandaise Sabine Marcelis, l’une des figures de proue du design contemporain.

Les rêves chromatiques de Sabine Marcelis
Reflets et transparences

Reflets et transparences

Une ruche aux parois de verre qui reflète l’herbe alentour et semble disparaître dans le paysage. De fines plaques faussement translucides, plantées dans le sable du désert, reflétant comme un mirage le coucher du soleil. Des tubes lumineux enchevêtrés qui réinventent le lustre classique, des miroirs dissimulant des éclairages improbables… Minimalistes et poétiques, les créations de Sabine Marcelis n’en finissent plus de soulever l’enthousiasme de la presse spécialisée et d’enchanter les amateurs. La créatrice néerlandaise, successivement nommée designer de l’année par Wallpaper en 2020 puis par Monocle et Elle Déco en 2023, se distingue par son sens de l’épure autant que par l’intensité de ses réalisations. Jeux de lumière, reflets, transparence, lignes fuyantes, emboîtements et effets d’optique sont ses exercices de prédilections, avec une approche volontiers futuriste. Une identité forte et un univers unique qui lui ont valu de collaborer aussi bien avec Stella McCartney, Fendi, Burberry, Céline, Ikea ou Audi…

Éloge de la technologie

Éloge de la technologie

« Je suis très curieuse des processus de production, je veux les comprendre et trouver comment tirer le meilleur parti des matériaux. Je ne suis pas une designer qui s'assoit, dessine un croquis et dit : ‘Nous allons créer ceci’. C'est plutôt l'inverse. Je sais l'effet que j'essaie d'obtenir et nous faisons des prototypes jusqu'à ce que cet effet soit optimisé. La forme finale est le résultat de cette démarche ». En mettant ainsi en avant la technique, Sabine Marcelis nous rappelle que le design n’est pas qu’une affaire d’esthétique mais aussi de technologie et de fonctionnalité. Et cela lui permet de consacrer une grande attention aux matières premières et aux innovations les plus pointues : « Dans mon studio, nous expérimentons des dizaines de matériaux différents en ce moment. Nous vivons une période très excitante grâce à tous ces nouveaux matériaux durables avec lesquels aucun designer n'a jamais eu l'occasion de concevoir dans le passé. Ils nous donnent aussi de formidables opportunités de concevoir des objets qui ne sont plus seulement passifs, mais qui peuvent aussi générer de l'électricité ou avoir une fonction supplémentaire. Les matériaux et les objets intelligents sont sans aucun doute l'avenir du design. »

Seconde nature

Seconde nature

Femme de contraste et chantre d’une épure qui habille toujours de simplicité la technicité de ses réalisations, Sabine Marcelis est aussi une passionnée de nature et d’environnement. Née aux Pays-Bas, elle est partie à l’âge de dix ans vivre avec sa famille en Nouvelle-Zélande, avant de revenir étudier à la Design Academy d’Eindhoven. De ces années au pays du long nuage blanc, elle a conservé un attachement profond pour la pureté des éléments et des paysages, que l’on retrouve dans toutes ses œuvres. « En grandissant, j'ai passé beaucoup de temps près de l'océan et dans les montagnes. La façon dont la lumière du ciel, les ondulations de la mer et la réverbération de la neige sur les sommets communiquent entre elles pour créer des moments magnifiques et changeants m’a toujours inspirée. Dans mon travail, j'essaie de capturer cette magie éphémère et de la restituer, à plus petite échelle, dans des objets ou des installations qui sont certes statiques mais que les jeux de lumière, de couleurs et de matériaux rendent mouvants. »

Dépasser les bornes

Dépasser les bornes

C’est à nouveau en partant d’abord des matériaux et des processus techniques que Sabine Marcelis a conçu une borne de recharge spéciale pour Amsterdam. Pour la base, un bloc noir de jais sur lequel figure les fameuses croix de Saint André, symboles de la ville, elle a utilisé une méthode d’impression 3D au sable mise au point par les Allemands de Sandhelden. Ce socle en matériau durable est surmonté d’un parallélépipède en verre, à peine translucide, aux teintes orangées qui reflète les canaux et les façades environnantes. Cachés derrière ses parois, des panneaux solaires assurent un complément d’énergie à la borne, accessible aussi bien aux voitures qu’aux vélos électriques. Un projet visionnaire dans une ville où les besoins de recharge nécessiteront dans les années à venir la présence d’une borne tous les 21 mètres. Et une preuve supplémentaire de l’engagement d’Audi pour un avenir de la mobilité à la fois performant et intégré au cadre de vie.

Ces articles vous intéresseront peut-être également