Audi RS e-tron GT : comme un air de perfection
Audi Belgique Technology
Audi RS e-tron GT : comme un air de perfection

Audi RS e-tron GT : comme un air de perfection

L'aérodynamisme devient de plus en plus important pour les voitures électriques, à l'image de l'Audi RS e-tron GT. Après tout, une réduction de la résistance à l'air influence directement l'autonomie de la voiture. Le design a donc été optimisé à la perfection dans la soufflerie Audi.

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Audi RS e-tron GT : comme un air de perfection

Lors du lancement de nouvelles voitures, les spécialistes qui les conçoivent et les développent sont toujours confrontés à de nouveaux défis. Pour les voitures électriques, par exemple, il est essentiel que la résistance à l'air soit la plus faible possible. Toute l'énergie électrique qui n'est pas perdue par le frottement avec l'air peut être utilisée pour augmenter l'autonomie de la voiture. Pour y arriver, une coopération étroite entre les concepteurs, les ingénieurs et les spécialistes de l'aérodynamique est nécessaire.

Un vent de 300 km/h

Afin de simuler la résistance à l'air d'une voiture, Audi utilise une soufflerie aéroacoustique. Dans celle-ci, un rotor gigantesque propulse du vent sur la voiture à une vitesse de quelque 300 km/h. La voiture est immobilisée sur une installation précise qui mesure les forces aérodynamiques qui s'exercent sur elle. Les possibilités d'optimisation sont directement affichées de manière claire dans les résultats de la simulation, sur la base de facteurs très sensibles : « Si on modifie légèrement la géométrie au point X de la forme, dans quelle mesure cela affectera-t-il l'écoulement d'air ? »


Moni Islam, responsable du développement de l'aérodynamique et de l'aéroacoustique chez Audi, explique : « L'aérodynamique est un travail de recherche minutieux, car on ne voit pas l’air. Vous devez essayer de résoudre le problème au moyen d’un processus analytique en utilisant les valeurs générées par le système dans la soufflerie. »

Un travail de précision

« 80 % de l'aérodynamisme d'une voiture peut être développé en 20 % de temps. Mais pour les derniers 20 %, nous investissons énormément de temps dans l'optimisation de petits détails », éclaire Thomas Redenbach, responsable du développement de l’aérodynamique et de l'aéroacoustique des véhicules en projet chez Audi. « Ce n'est que grâce à ce grand engagement et en travaillant avec une extrême précision que nous pouvons obtenir des résultats remarquables. »


Quel a été le détail le plus difficile pour l'aérodynamisme de l'Audi RS e-tron GT en termes d'écoulement de l'air ? Kentaro Zens, ingénieur de développement responsable de l'aérodynamique et de l'aéroacoustique de ce modèle, réfléchit un instant. « Le spoiler avant avec ses quatre composants interconnectés. Garder le contrôle du flux d'air ici et le régler avec précision a été l’élément décisif. C'est un grand travail d'équipe, car les collègues de la sécurité des véhicules, de la construction, de la production et du montage doivent travailler ensemble. »

Quand l’aérodynamique facilite le design

Zens souhaite également attirer l'attention sur le design des entrées d'air, les évents latéraux à l'avant de la voiture qui dirigent le flux d'air au-delà des roues avant. « Une collaboration étroite et hebdomadaire avec les concepteurs d'Audi a permis de faire en sorte que la transition entre l'avant et le côté de la voiture avec l’entrée d'air soit non seulement optimale sur le plan aérodynamique, mais aussi harmonieuse dans le design global. Tout dans l'Audi RS e-tron GT a une fonction et une utilité. C'est une vraie fonctionnalité, quelque chose que j'aime dans cette voiture. »


La position de l'aileron arrière a également été testée millimètre par millimètre dans la soufflerie afin de déterminer la position optimale. Un autre exemple le remplit de fierté : le rebord intégré dans le feu arrière. « C'est surtout au niveau de l'extrémité arrière tridimensionnelle de l'Audi RS e-tron GT que de nombreux tourbillons sont créés. Or diriger l'air proprement autour des surfaces fortement courbées est un véritable défi. Lors de la simulation, nous avons vu qu'il y avait encore de la place pour une amélioration au niveau du feu arrière. »

César Muntada, responsable du design d'éclairage chez Audi, était également présent lors de cette mesure en soufflerie. Sur le modèle en argile, il a formé une légère courbe vers l'extérieur dans le feu arrière, qui est maintenant positionné exactement comme dans la voiture. Grâce à cette légère courbure, les concepteurs et les experts en aérodynamique ont réussi ensemble à faire en sorte que le flux d'air à l'arrière de la voiture se brise de manière contrôlée et ne tourbillonne pas vers l'intérieur (ce qui détériorerait considérablement la valeur cW). « L'aérodynamique doit permettre de faciliter le design », explique Kentar Zens à propos de cette coopération. Et cela nécessite un travail de recherche méticuleux dans la soufflerie.