Chaque jour dans le monde, 8 millions de voitures passent au lavage. Portique à l’ancienne ou tunnel automatisé ultra-moderne, les pratiques et les techniques sont en pleine évolution. Alors pour savoir comment bien refaire une beauté à sa carrosserie, Audi est partie explorer les dernières tendances.
En moyenne, les Belges se rendent quatre fois par an au carwash. Un chiffre dans le haut de la fourchette des pays européens et qui témoigne de l’importance accordée par nos compatriotes à leurs véhicules. Mais est-ce une bonne chose de laver sa voiture à cette fréquence ? La réponse est évidemment oui, il faut même idéalement le faire plus souvent. Tout d’abord parce que loi fait obligation à tous les conducteurs d’avoir des vitres et un pare-brise propres, afin de garantir leur bonne visibilité et la sécurité des autres automobilistes. Deuxièmement parce que le lavage permet de réduire l’usure de la carrosserie, de protéger son revêtement contre la corrosion et de garantir l’hygiène de l’habitacle – un volant sale peut recéler neuf fois plus de bactéries qu’une lunette de toilettes… On pourrait être tenté de faire l’économie du carwash et de briquer soi-même sa voiture à la maison, mais le lavage sur la voie public est interdit en raison de la pollution causée par les produits de nettoyage lorsqu’ils sont rejetés dans les égouts et de la trop forte consommation d’eau que cela représente. Plus sobres et plus efficaces, les installations professionnelles, quelle que soit leur taille, sont donc la destination obligatoire.
On estime le nombre de carwashs en Belgique à un peu plus de 5 500, environ 3 500 en libre services, 1 600 portiques de lavage et 450 tunnels de lavage automatisés. Un secteur qui regroupe à la fois les grandes chaînes et les petits artisans locaux et pour qui la question cruciale depuis plusieurs années est celle de l’eau. Il faut en effet, selon la méthode et le type d’équipement utilisés, entre 100 et 600 litres d’eau pour laver une voiture. De nombreuses innovations sont venus répondre à ce problème, avec notamment la généralisation des systèmes de recyclage et de réutilisation. Les plus avancés d’entre eux, gérés par ordinateur, sont capables de récupérer quasiment l’intégralité des eaux usagées mais aussi d’en éliminer les substances toxiques – détergents, huiles et résidus de combustion comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) particulièrement nocifs pour l’environnement – puis de les filtrer avant de les réinjecter dans le circuit. De quoi réduire le volume totale utilisé de près de 90 %.
Pour faire face au défi de l’eau et proposer des lavages toujours plus écoresponsables, d’autres innovations ont récemment vu le jour. Basée sur des jets haute pression et l’utilisation de réactifs spécifiques, la technologie ‘sans contact’, est à la fois extrêmement efficace sur les carrosseries très sales, moins agressive sur la peinture et beaucoup plus sobre en volume de liquide consommée. Un progrès déjà concurrencé par deux autres procédés : d’un côté le lavage sans eau, dans lequel on emploie des nettoyants dédiés ne nécessitant pas de rinçage et qui sont essuyés par frottement aux microfibres, et de l’autre la protection céramique, qui consiste à appliquer des nanoparticules hydrophobes protégeant la carrosserie à la manière d’un vernis imperméable. Les solutions numériques améliorent à leur tour ces nouvelles techniques, avec par exemple le recours à la radio-identification. Une puce placée sur le véhicule communique à l’installation de carwash les spécifications et les préférences du conducteur. Le lavage se fait sur-mesure, avec plus d’efficacité et une meilleure gestion de l’énergie et des ressources à utiliser.
L’intérieur n’est évidemment pas en reste. Il concerne même une part importante des recherches et des développements en cours. Oubliez l’aspirateur qui ne passe pas sous les sièges ou dont le tuyau se coince dans la portière, voici venu le temps de la vapeur. Utilisable aussi bien sur les jantes ou le bas de caisse que dans l’habitacle, cette technique a le mérite de se glisser dans les moindres recoins et d’apporter de la fraicheur aux textiles sur toutes les surfaces, tout en réduisant la quantité d’eau mise en œuvre. Remise au goût du jour au moment du covid, la désinfection aux rayons ultraviolets à fréquence courte (UVC, connus depuis plus d’un siècle pour leur propriétés germicides), s’affirme comme la méthode la plus fiable pour obtenir une hygiène en profondeur. Bien plus qu’une coquetterie, laver sa voiture est une réelle nécessité que toutes ces innovations permettent de ne pas transformer en aberration écologique. Le carwash du futur est bien là, et il nous réserve sans doute encore de belles surprises.