Pour tous les automobilistes, le parking en ville est bien souvent une épreuve. Nous passons ainsi en moyenne plus de 150 heures par an à trouver une place de stationnement dans les grandes villes. Mais la start-up suédoise Drifter a trouvé le moyen de résoudre ce problème, avec l’aide de l’intelligence artificielle.
Selon les calculs de l’association European Parking, la Belgique compte aujourd’hui tout juste un peu plus d’un million de places de parking, dont 343 000 en rue et 664 000 en site propre. En Europe, ce sont au total 33 millions d’emplacements de tous types qui sont disponibles. Des chiffres qui peuvent sembler conséquents mais qui ne répondent ni aux besoins actuels ni à ceux induits par l’augmentation du nombre de véhicules électriques, dont les temps de stationnement sont par définition plus longs lorsqu’ils incluent une recharge de la batterie. L’accélération de l’urbanisation ne fait que renforcer cet état de fait et pose un véritable défi non seulement pour le confort des conducteurs mais aussi pour l’environnement. Un défi que la start-up suédoise Drifter se propose de relever avec une solution innovante basée sur l’intelligence artificielle et qui fluidifie la recherche de places de parking tout en simplifiant les paiements et la gestion des durées de stationnement.
Dans les agglomérations européennes de plus de 20 000 habitants, nous passons environ 9 minutes par jour à chercher une place de parking. L’Association Européenne des Constructeurs Automobiles (ACEA) estime que nous y consacrons de fait au total 90 heures par an et que ce chiffre est même doublé dans les plus grandes villes comme Londres, Paris, Madrid… ou Bruxelles. Une perte de temps qui a également un impact sur notre portefeuille et sur les émissions de CO2. L’agence d’analyse INRIX a mis à jour le montant de cette quête quotidienne : 56 milliards d’euros par an en carburant et autant de gaz à effet de serre inutilement relâché dans l’atmosphère – même si les véhicules électriques permettent désormais de réduire ce paramètre.
C’est en partant de ce constat que la start-up suédoise Drifter a lancé en 2021 une application mobile qui repense totalement la gestion du stationnement urbain. Basée sur une série d’algorithmes avancées, elle agrège en temps réel toutes les données disponibles – aussi bien en provenance des services publics, des municipalités et des exploitants privés – pour guider les utilisateurs vers les places de parking les plus proches. Les deux points forts de l’application sont sa précision et l’étendue de sa couverture. Alors qu’il fallait souvent jusqu’ici jongler entre plusieurs prestataires ou s’en remettre aux apps de navigations qui ne sont pas capables de donner avec acuité les taux d’occupation, Drifter fait la synthèse de toutes les informations. On peut même réserver en amont son emplacement, ce qui réduit la congestion lors des grands événements ou dans les zones de forte affluence.
Mais ce qui rend Drifter réellement révolutionnaire c’est l’intégration de l’intelligence artificielle dans son fonctionnement. Sur les parkings qui le souhaitent, la start-up installe des Drifter Box grâce auxquelles chaque espace de parking ou de recharge est monitoré en temps réel. On peut ainsi adapter les tarifs, enclencher des temps de charge modulables et même contrôler la qualité de l’air ou les données environnementales, y compris les niveaux sonores. Drifter prend également en charge toutes les opérations de paiement, pour le stationnement comme pour la recharge, sans devoir utiliser une carte ou un terminal physique. Bref, l’application fait entrer le stationnement dans l’ère digitale avec d’ores et déjà des résultats probants dans les capitales l’ayant adoptée – notamment Stockholm, Berlin ou Barcelone – puisqu’on y constate par exemple une réduction de 40 % du temps moyen de recherche d’une place de parking. Disponible en Belgique depuis peu sur Google Play et l’App Store, Drifter n’a plus qu’à convaincre les usagers belges…