La conduite électrique doit être accessible à tous. Pour y arriver il faut une gamme de véhicules électriques qui répondent aux besoins de tous les conducteurs, ce qu’Audi s’emploie à développer depuis 2018. Mais il faut également des infrastructures de recharge suffisantes et performantes. L’offre de bornes disponibles sur la route doit donc se diversifier. Audi passe en revue plusieurs innovations très prometteuses.
Parce qu’elle est intrinsèquement liée à l’autonomie, la recharge est un élément essentiel de la transition vers la conduite électrique. Pour encourager les conducteurs à s’engager dans cette mobilité, Audi a tout de suite misé sur des modèles avec grande autonomie, ainsi qu’un principe de recharge simple et efficace. Avec Audi, vous avez déjà accès à l’un des plus grands réseaux de recharge – plus de 500 000 bornes –, où vous pouvez récupérer (très) rapidement de l’autonomie. La marque aux quatre anneaux a même déjà développé son propre Audi Charging Hub dans plusieurs villes comme Berlin, Nuremberg et Zurich. Dans ces stations haut de gamme dotée de bornes rapides, vous pouvez également mettre le temps de recharge à profit en travaillant ou en vous relaxant dans un lounge spacieusement aménagé. Mais l’augmentation du nombre de véhicules exige d’aller encore plus loin. Dès lors, comment faudra-t-il recharger dans un futur proche ?
Utiliser l’infrastructure en place : les bornes sur les lampadaires et en bordure de trottoir
La recharge en ville peut se résumer en une question : comment trouver de la place pour installer les bornes ? Deux villes européennes ont peut-être trouvé la réponse. Londres et Berlin ont en effet décidé d’utiliser un élément bien connu de l’infrastructure urbaine : le lampadaire. La borne, reliée au réseau électrique du lampadaire, est simplement placée sur celui-ci, vous branchez votre câble, et le tour est joué. Une solution qui nécessite peu de travaux, n’empiète pas sur l’espace public et qui se montre très utile pour les personnes ne pouvant pas recharger à domicile.
Dans la même idée, l’intégration de bornes directement dans les bordures de trottoir est également à l’étude. Présentée par le groupe industriel allemand Rheinmetall, cette innovation présente beaucoup d’avantages : discrétion, accessibilité, simplicité d’utilisation.
La recharge sans effort
Déjà très populaire pour les smartphones, la recharge par induction intéresse hautement les parties prenantes de la conduite électrique. Et c’est compréhensible : la recharge par induction se fait… sans fil, et donc sans câble pour une voiture. Dès lors, la borne ne devrait plus être installée hors du sol, mais bien dans celui-ci. Une solution idéale pour les parkings, par exemple, car il ne faudrait pas prévoir d’emplacements supplémentaires. Le conducteur est lui aussi gagnant : il n’aurait plus rien à faire pour la recharge de son véhicule, il suffit de le garer au bon endroit. Votre arrêt sera d’ailleurs peut-être de courte durée. Des chercheurs suédois ont déjà réussi à mettre au point un système doté d’une puissance de 500 kW. Soit une batterie rechargée à 80 % en moins de 10 minutes !
Et pourquoi pas… une route rechargeable ?
La solution idéale est sans doute celle-ci. Est-ce un rêve ? Pour l’instant oui, mais la recherche bat son plein, et des tests ont même déjà eu lieu. Comment ça marche ? Des unités situées sur le bas-côté de la route détectent les véhicules en approche. Elles transfèrent ensuite l’énergie du réseau électrique aux unités composées de bobines de cuivres placées sous la couche d’asphalte, qui s’occuperont de la recharge de la voiture. Cette dernière doit également être équipée de récepteurs, afin de pouvoir capter l’énergie pour la transmettre au moteur et à la batterie. Un procédé complexe, donc, mais dont les bénéfices seraient immenses. L’infrastructure serait invisible et presque omniprésente. La recharge permanente permettrait de réduire la taille des batteries, et avec elle le coût des véhicules. L’Italie a déjà effectué des tests sur un tronçon autoroutier d’1 km. En Suède, la portion de route s’élevait quant à elle à 2 km. L’intérêt est là, également en Allemagne et aux États-Unis. Au vu de la grandeur du projet, il est cependant impossible de dire s’il verra le jour. Mais une chose est sûre : l’innovation est en route.