Nettoyer les océans, les débarrasser des montagnes de plastique qui les encombrent et prévenir de futures pollutions. En adoptant une vision holistique, la start-up Everwave obtient des résultats probants tout autour du globe. Cas d’école en Thaïlande, avec le soutien de l’Audi Environmental Foundation.
Prendre le problème à la source. On pourrait résumer par ces quelques mots les fondements de la philosophie d’Everwave. Fondée il a un peu moins d’une décennie, la start-up allemande a résolument changé la donne dans le domaine de la gestion de la pollution par les plastiques. Sans fausse bonne conscience mais avec une volonté déclarée d’efficacité et de pragmatisme, elle a établi des partenariats solides – notamment avec l’Audi Environmental Foundation – qui lui ont permis de mettre en place des actions concrètes alliant dépollution, sensibilisation et prévention. En mettant systématiquement à contribution les acteurs locaux et en abordant une approche globale mais respectueuses des spécificités du terrain, Everwave est parvenu à implémenter des solutions technologiques avancées sans perturber les dynamiques ou les écosystèmes régionaux.
Active à l’heure actuelle en Serbie, au Cambodge et en Thaïlande, c’est dans la capitale de ce dernier pays que la start-up s’est associée à Audi. Elle s’y appuie d’abord, comme pour ses autres projets d’intervention, sur un système de drones et de caméras dédiées, soutenu par une architecture d’intelligence artificielle. Ce système permet de repérer les plaques de déchets à la surface des océans, des lacs ou des rivières, puis de fournir les informations nécessaires au déploiement du bateau intelligent de collecte des déchets CollectiX. À Bangkok, il intervient en collaboration avec l’ONG locale TerraCycle Global Foundation, qui supervise le tri et le traitement. « L’année dernière, 66 tonnes de déchets ont été retirés de l’eau », ajoute Clemens Feigl, PDG d’Erverwave. « Quatre emplois à temps plein ont également été créés sur le site et six barrières ont été érigées pour arrêter le flux de déchets. Si tout se passe bien, la fleuve Chao Phraya et ses canaux secondaires pourront être débarrassés de leurs ordures dans dix à vingt ans. »
Un volet sensibilisation et éducation vient s’ajouter au projet, avec pour crédo : Apprendre par la pratique. Les élèves de plusieurs écoles autour de Bangkok ont dès le début participé à des opérations de nettoyage des abords du canal Phasi Chareon, qui se jette dans le Chao Phraya, le plus important fleuve du pays. Celui-ci traverse la capitale avant de se déverser dans le golfe de Thaïlande, 35 kilomètres plus à l’ouest. Chaque année, environ 385 tonnes de déchets sont déversées dans l’océan le long de ces trois bassins. Après avoir récolté résidus, détritus et déchets, les élèves ont mis en place leurs propres systèmes de recyclage au sein de leurs écoles. Cela leur permet à la fois d’étudier et de mieux comprendre les cycles de pollutions ainsi que les dangers que représente le plastique pour l’environnement, mais également de rendre leur cadre de vie et d’études plus propre. Avec le soutien de l’Audi Environmental Foundation et d’Everwave, TerraCycle Global Foundation accompagne ce travail tout au long de l’année, en encadrant les élèves et les équipes d’enseignants et en les aidant à construire un avenir plus durable.