Pour les athlètes comme pour les spectateurs, l’hébergement et les transports sont deux points clés des Jeux olympiques et paralympiques qui se déroulent cet été à Paris. Audi vous invite à découvrir l’architecte belge qui a coconçu le village olympique et vous guide dans le dédale des parkings.
Des milliers d’athlètes, venus du monde entier pour rivaliser de performance, se rendront bientôt à Paris. Certains, aux ambitions modestes, auront à cœur de mettre en lumière la célèbre phrase attribuée à Pierre de Coubertin : « L’important, c’est de participer ». D’autres, à l’instar des Red Panthers et des Red Lions, embrasseront la devise olympique « Citius, Altius, Fortius – Communiter » (Plus vite, plus haut, plus fort – Ensemble), et viseront l’or et les médailles. Mais, quelle que soit leur origine, leur discipline ou leur niveau, ils partageront tous un grand lieu de vie commun : le village olympique. Situé au nord de la capitale, à cheval sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et l’Ile-Saint-Denis, il accueillera près de 24 000 personnes durant les Jeux olympiques et paralympiques , athlètes et staff confondus. Les 52 hectares de bâtiments et d’équipements se transformeront ensuite, dès 2025, en un nouveau quartier regroupant 2 800 logements, une résidence universitaire, un hôtel, deux écoles, des espaces verts, des commerces…
La volonté affirmée des pouvoirs publics locaux de ne pas vouloir créer un ‘quartier fantôme’, déserté après l’événement, a été mise en pratique par les différents architectes chargés du projet, avec en tête la belge Anne Mie Depuydt. Diplômée de Saint-Lucas à Gand, ancienne collaboratrice des architectes stars Dominique Perrault et Rem Koolhaas, elle a fondé à Paris son propre bureau d’urbanisme et d’architecture, UAPS, en 1999. Son approche synthétique et sa compréhension aiguë des flux de circulation et de développement de la capitale française lui ont permis de remporter en 2019 le concours pour la conception du village olympique. Le chantier s’est étalé sur cinq ans et a été placé sous le signe de la modularité – afin de donner une seconde vie au site après les Jeux – et de l’accessibilité – afin d’accueillir correctement les para-athlètes. « Chaque chambre comporte deux lits de 2,20 mètres de long, autour desquels les utilisateurs de fauteuils roulants doivent pouvoir se déplacer sans problème », déclarait Anne Mie Depuydt en mai dernier. « Et nous devons également garantir cette liberté de mouvement dans les salles de bains, tout en suivant le cahier des charges, notamment en termes de recyclabilité. Toutes les parois intérieures sont ainsi démontables et pourront être réutilisées. »
Autre point essentiel, l’impact écologique du projet, sur toute la durée de vie des bâtiments. La conception du site a donc inclus la nécessité de reconditionner l’intégralité des constructions dans un délai très court après les Jeux olympiques. Le nouveau quartier qui verra le jour en 2025 sera un modèle de sobriété énergétique et de respect de la biodiversité. Le chantier lui-même a également été mené selon les principes de l’écoconstruction, comme le souligne Anne Mie Depuydt : « Il s'agit d'une réalisation très novatrice, qui nous a permis de réduire l'empreinte carbone de 50 %, en partie grâce à la construction en bois, aussi bien pour les structures que pour les façades. Le projet repose sur un grand socle, avec 12 immeubles résidentiels au-dessus et un parking en dessous. La topographie spécifique des lieux, avec un dénivelé de 9 à 12 mètres, nous a mis face à un défi de taille. Nous avons néanmoins opté pour une architecture en bois, et n’avons fait appel au béton que lorsque cela était réellement nécessaire pour la stabilité des bâtiments. Et quand nous l’avons fait, nous avons utilisé un béton à faible teneur en CO2. »
Aller aux Jeux olympiques en voiture ? Cela n’a finalement rien d’une gageure. Si la Mairie de Paris a tout naturellement choisi de privilégier les transports en commun afin d’éviter les congestions sur des axes routiers déjà bien encombrés en temps normal, elle a aussi mis en place une batterie de parkings temporaires tout autour de la ville. Sur le principe du Park & Ride, ces derniers permettent de rejoindre les abords du Périphérique en évitant l’essentiel des fameux embouteillages et de rejoindre les lieux de compétition rapidement grâce aux réseaux forts efficaces de métros et de RER. Les personnes résidant dans des hôtels équipés de parking privés seront quant à elles considérées comme des résidents et pourront donc accéder aux zones à circulation restreinte. Pensez à bien en faire la demande au moment de la réservation…