Le Rallye Dakar débutera le 1er janvier. Pour la première fois, Carlos Sainz et Lucas Cruz seront sur la ligne de départ de cette course, probablement la plus difficile au monde, sous les couleurs d'Audi. Alors qu'ils organisent les derniers préparatifs, l'équipe analyse les derniers jours avant le départ de la course.
La légende du rallye Carlos Sainz (devant) et son copilote Lucas Cruz se sont rencontrés en 1994. Au cours de leur collaboration qui dure depuis plus de dix ans, ils ont pu remporter le Dakar à trois reprises en équipe.
La légende du rallye Carlos Sainz (devant) et son copilote Lucas Cruz se sont rencontrés en 1994. Au cours de leur collaboration qui dure depuis plus de dix ans, ils ont pu remporter le Dakar à trois reprises en équipe.
Lucas, Carlos, il ne vous reste plus beaucoup de temps avant le top départ du Rallye Dakar. Un dernier test de résistance a été effectué fin novembre dans le désert marocain : comment les opérations se sont-elles déroulées en Afrique ?
Carlos Sainz : Nous avons acquis une expérience précieuse. Nous avons souvent pris la voiture, pendant de longs moments, et nous avons ainsi pu encore apprendre beaucoup de choses. Grâce à cela, nous sommes maintenant confiants. Même lorsque nous avons découvert un petit problème sur la route, la solution que nous avons trouvée nous a finalement beaucoup appris.
Lucas Cruz : Je ne peux qu'acquiescer. Être en mesure de conduire la voiture pendant plus de 400 kilomètres d'une seule traite et qui plus est dans des conditions similaires, a renforcé en nous la conviction que nous sommes prêts.
Que vous reste-t-il à faire sur le plan personnel ?
Sainz : Peu avant Noël, je me trouverai sur la ligne de départ du championnat Extreme E. Pour ce qui est de ma préparation personnelle, elle nécessitera ainsi un peu plus d'exigences. Mais je ferai tout pour être en forme le moment venu.
Cruz : Je me concentre également sur mon niveau de forme physique pour optimiser les derniers points de pourcentage. De plus, nous disposons désormais des dernières informations préliminaires sur l'itinéraire et, en tant que copilote, j'étudie la question de manière très intensive.
Avec plus de quarante ans d'expérience, Carlos Sainz est considéré comme le maître incontesté des rallyes à l'échelle internationale. L'Espagnol de 59 ans, surnommé « El Matador », a remporté le Rallye Dakar à trois reprises et a été sacré champion du monde de rallye par deux fois. Il a également remporté une fois la coupe du monde de rallye-marathon. Carlos Sainz était déjà un champion avant même de gagner son premier titre sur quatre roues : en 1979, à l'âge de 16 ans, il a en effet remporté le championnat d'Espagne de squash.
Carlos Sainz fait le parallèle entre le nouveau projet Dakar et l'introduction du modèle quattro dans le domaine de la course automobile au début des années 1980.
Carlos Sainz
L'Audi RS Q e-tron¹ est prête à relever le défi, tout comme l'ensemble de l'équipe Audi Sport.
¹Ce véhicule est le véhicule de course conçu pour le rallye Dakar. Il n'est pas proposé à l'achat. Circuit fermé, pilote professionnel. Ne pas imiter.
L'Audi RS Q e-tron¹ est prête à relever le défi, tout comme l'ensemble de l'équipe Audi Sport.
¹Ce véhicule est le véhicule de course conçu pour le rallye Dakar. Il n'est pas proposé à l'achat. Circuit fermé, pilote professionnel. Ne pas imiter.
Cependant, vous ne recevrez les informations exactes relatives à chaque étape que juste avant le début, n'est-ce pas ?
Cruz : C'est vrai. Les informations détaillées ne nous sont fournies sous la forme d'un roadbook (carnet de route) qu'environ 15 minutes avant le départ. Cela ne nous laisse que très peu de temps pour nous préparer.
Sainz : La « philosophie » du roadbook change elle aussi chaque année. Par conséquent, nous ne pouvons compter que dans une certaine mesure sur la richesse de notre expérience accumulée au cours des dernières années.
Qu'entendez-vous ici par « philosophie » ?
Sainz : Je parle de la manière dont il est rédigé. Nous avons tous notre propre manière de comprendre les choses, nous interprétons les informations différemment. En partant de ce principe, il sera plus facile pour certains que pour d'autres de suivre les instructions du roadbook. J'espère bien sûr que ce sera plus facile pour nous cette année.
Cruz : Une partie de ma tâche consiste ainsi également à interpréter les informations données et à les traduire pour Carlos. Nous ne souhaitons aucune surprise.
Considérant que le Dakar commencera le 1er janvier, comment comptez-vous passer les fêtes de fin d'année ?
Sainz : Nous rejoindrons l'Arabie Saoudite que le 27 décembre. Ainsi, pour ce qui est des fêtes de Noël, nous les passerons plus ou moins normalement avec nos familles. Nous serons en revanche déjà sur place pour le nouvel an. Mais ceci n'est pas un gros problème pour nous. J'ai l'habitude de célébrer la Saint-Sylvestre avec Lucas et de partager avec lui les douze grains de raisin comme le veut la tradition en Espagne.
Cruz : Fort heureusement, je pourrai fêter mon anniversaire le 26 décembre avec ma famille. Mais soyons honnêtes : pour nous, le rallye démarrera dès le 27 décembre. Une fois toutes nos affaires emballées et une fois embarqués dans l'avion, plus rien d'autre n'occupe nos pensées.
Et qu'en disent vos familles ?
Cruz : Ma famille me soutient pleinement. En fin de compte, le Rallye Dakar ne se déroule qu'une fois par an, et cette vie est précisément celle que j'ai choisie.
Sainz : Ma femme est à mes côtés depuis si longtemps qu'elle sait que ce sont ce sport et ce mode de vie qui me rendent heureux. Et son vœu le plus cher est simplement que je sois heureux.
C'est en tant que copilote de Carlos Sainz que l'Espagnol de 46 ans Lucas Cruz a déjà remporté trois fois le Rallye Dakar. Cela fait maintenant douze ans au total qu'ils participent ensemble à des rallyes-marathons. Les deux compagnons de route se sont rencontrés en 1994, lorsque Carlos Sainz a supervisé un projet de promotion des rallyes auprès de la relève espagnol, auquel Cruz a participé. Ils s'apprécient tous les deux et se sont désormais étroitement liés d'amitié.
Lucas Cruz se réjouit non seulement de la perspective de remporter des rallyes longue distance, mais aussi de bénéficier de la technologie de l'Audi RS Q e-tron¹.
Lucas Cruz
Le moment de vérité : le départ du Rallye Dakar le 1er janvier 2022 sera également le baptême du feu pour l'Audi RS Q e-tron¹.
¹Ce véhicule est le véhicule de course conçu pour le Rallye Dakar. Il n'est pas proposé à l'achat. Circuit fermé, pilote professionnel. Ne pas imiter.
Le moment de vérité : le départ du Rallye Dakar le 1er janvier 2022 sera également le baptême du feu pour l'Audi RS Q e-tron¹.
¹Ce véhicule est le véhicule de course conçu pour le Rallye Dakar. Il n'est pas proposé à l'achat. Circuit fermé, pilote professionnel. Ne pas imiter.
Lors d'un rallye comme le Dakar, les décisions doivent parfois être prises en l'espace de quelques millièmes de secondes. C'est pourquoi Lucas Cruz (à gauche) et Carlos Sainz sont convaincus que la compréhension et la confiance mutuelles sont essentielles à la réussite dans ce type de course.
Lors d'un rallye comme le Dakar, les décisions doivent parfois être prises en l'espace de quelques millièmes de secondes. C'est pourquoi Lucas Cruz (à gauche) et Carlos Sainz sont convaincus que la compréhension et la confiance mutuelles sont essentielles à la réussite dans ce type de course.
Vos familles pourront-elles au moins vous rendre visite pendant le rallye ?
Sainz : Je pense que oui, c'est possible. Mais même s'il serait agréable de se voir pendant cette période, nous ne l'avons jamais fait ni même envisagé. En fin de compte, la plupart du temps, nous nous retrouvons dans des contrées très reculées.
Cruz : De plus, nous sommes toujours beaucoup trop occupés. Une journée de course ne consiste pas seulement à terminer l'étape. Avant et après, il faut travailler avec l'équipe, préparer l'étape suivante et, enfin, parler avec les représentants des médias. Dans ce contexte, il ne reste que peu de temps libre.
En se concentrant sur les derniers jours avant le départ : que devez-vous encore absolument accomplir ?
Cruz : J'essaie déjà de m'habituer au décalage horaire de deux heures entre l'Espagne et l'Arabie Saoudite. Sur place, il faut vérifier chaque détail qui a trait à la voiture et organiser le motorhome pour se sentir comme à la maison. Une fois que le rallye a commencé, nous n'aurons plus beaucoup d'occasions de le faire.
Sainz : C'est pourquoi il est important de planifier et de ranger nos bagages scrupuleusement et avec soin. Il est très énervant de constater en plein milieu du désert que nous avons oublié quelque chose.
Avez-vous instauré certains rituels avant de démarrer une course ?
Cruz : Nous avons nos petites habitudes, mais rien de vraiment extraordinaire. Nos routines sont soigneusement planifiées et nous suivons notre plan à la lettre tant qu'aucun changement n'est nécessaire.
Rien que nous pourrions inclure à la rubrique « superstitions » ?
Sainz : C'est une course que je fais depuis longtemps et j'ai déjà vécu beaucoup de choses. L'une des plus grandes leçons que je retiens, c'est qu'un grigri ou un objet du genre n'aide en rien à avancer. Pour venir à bout du Rallye Dakar, il n'y a que le travail et la discipline.