Dans le saut d'obstacles, où un parcours doit être effectué en un temps donné, le cheval et le cavalier doivent réaliser des performances de haut niveau. Selon le cavalier professionnel Daniel Deusser, cela nécessite non seulement beaucoup d'entraînement, mais aussi un lien particulier entre le cheval et le cavalier. Vous pourrez d'alleurs le voir à l'œuvre à la fin du mois d'août lors du Stephex Masters Brussels, une compétition prestigieuse dont Audi est partenaire.
Le Bronze aux Jeux Olympiques
La Belgique est un point névralgique international en matière de saut d'obstacles. Cela n'est pas seulement dû à notre « Belgisch Warmbloedpaard », ou cheval de sang belge, qui est aujourd'hui l'une des races les plus talentueuses dans cette discipline. En raison de notre position centrale en Europe, de nombreux cavaliers internationaux trouvent dans notre pays une seconde patrie, qui leur sert de tremplin pour participer à des épreuves de saut d'obstacles sur tout le continent. Aux écuries Stephex à Meise, nous sommes allés à la rencontre du meilleur cavalier allemand Daniel Deusser, également connu sous le nom de « Double D » et actuellement 12e au classement mondial de saut d'obstacles de la FEI. Avec un grand-père éleveur de chevaux et un père compétiteur, Daniel a l'équitation dans le sang. Après quelques succès initiaux, il rejoint les écuries Stephex en 2012. Ses résultats n'ont cessé de s'améliorer par la suite. Il remporte notamment la finale de la Coupe du monde de saut d'obstacles 2014. Et en 2016, il décroche le bronze aux Jeux Olympiques de Rio. De nombreuses autres victoires ont suivi ces exploits.
L’importance de la génétique et des lignées
« Actuellement, je suis responsable d'une écurie de 11 chevaux », explique Daniel Deusser. « Notre objectif est de participer aux compétitions de saut d'obstacles au plus haut niveau. Depuis plusieurs années, nous faisons partie du top 10 mondial. Nous sommes donc constamment à la recherche de jeunes chevaux qui nous permettront de maintenir ce niveau. Mais tous les chevaux n'ont pas les qualités physiques et mentales pour faire de grands sauts. On peut apprendre beaucoup à un cheval, mais seulement si les gènes et la lignée correspondent plus ou moins à ce dont on a besoin en compétition. On peut travailler sur la communication entre le cheval et le cavalier, on peut s'entraîner sur la puissance, mais la mentalité du cheval joue un rôle crucial. Nous recherchons toujours des chevaux qui comprennent le sport et veulent le pratiquer, et il faut les tester pour le savoir. Bien qu'il soit possible d'élever un cheval sur la base de lignées plus courantes en saut d'obstacles, le processus est long. Nous commençons par des séances d’entraînement. Dans certains cas, nous décelons le bon potentiel. Mais pour d’autres chevaux, nous nous rendons compte après quelques semaines que l'animal ne possède pas les bonnes qualités. Sur mes 11 chevaux, quatre à cinq sont des athlètes de haut niveau, tandis que les autres sont encore jeunes et suivront, je l'espère, d'ici deux à trois ans. »
Technologie et communication
Un cheval est entraîné par un groupe de personnes, chacune avec sa propre spécialisation. Un certain nombre d’outils technologiques sont également utilisés. « Nous surveillons la santé des animaux en suivant de près leur rythme cardiaque. Nous travaillons sur la base de programmes développés dans les universités, qui visent à rendre les chevaux plus rapides et plus forts. Une équipe de physiothérapeutes supervise les animaux pour tout ce qui concerne les muscles. Ils utilisent des équipements pour détendre les muscles des animaux, par exemple des couvertures de massage, mais aussi des bottes réfrigérantes pour éviter les blessures aux jambes. » Selon Daniel Deusser, outre l'entraînement des qualités physiques, la confiance mutuelle est particulièrement nécessaire dans le domaine du saut. « Pour ma part, je m'occupe principalement de la communication en saut et en dressage, car je vais dans l'arène avec les chevaux. On travaille pas à pas pendant plusieurs années, on apprend quelque chose à un cheval, on le répète, la prochaine fois on va un peu plus loin ou plus vite. Si vous voulez franchir un obstacle important, il faut qu'il y ait un lien spécial entre vous et votre cheval. Vous devez vraiment vous comprendre l'un l'autre. Cela passe par de très petits signaux que vous pouvez donner avec votre poids et votre corps. C'est sur cette communication que vous devez vous entraîner chaque jour, afin de créer un lien de confiance. Si vous n'y arrivez pas, l'animal ne sautera pas au-dessus de 1,60 m. »
Expérience avec les chevaux
L'entraînement personnel des coureurs est également en pleine évolution. « Avec mes 1,90 m, je suis un grand coureur, c'est la raison pour laquelle je vais chez le kinésithérapeute tous les quinze jours. Il me donne des exercices d'étirement et d'échauffement pour éviter les blessures. Dans ce sport, il est possible de faire une longue carrière. Personnellement, je pense que plus on vieillit, plus on a d'expérience avec les chevaux. On a donc plus de chances de réussir, car on connaît mieux le dressage et le comportement des animaux. Mais l'âge a aussi des répercussions sur le corps. Il est donc important de rester souple et de s'échauffer chaque jour avant de monter à cheval. En outre, pendant les compétitions, il faut rester calme et confiant, malgré la forte pression que subissent le cavalier et le cheval. Pour surmonter cela, de nombreux sportifs ont recours au coaching mental, en particulier pour travailler sur la prévention du stress et sur la concentration. »
Chaque semaine est différente
Le plus difficile dans ce sport, selon Daniel Deusser, est de travailler avec des animaux. En tant que cavalier, cela signifie que vous ne pouvez jamais être sûr à 100 % de vos plans lors d'une compétition. « Il y a toujours la possibilité d'une blessure, les conditions d'une compétition peuvent être différentes de celles d'un entraînement. Il peut soudainement se mettre à pleuvoir alors que vous vous entraîniez par beau temps, le bruit ambiant peut jouer un rôle... Tout cela peut distraire le cheval, vous faire commettre des erreurs ou blesser l'animal. En outre, vous ne savez jamais exactement à l'avance quel parcours vous allez effectuer et quels obstacles vous allez franchir. Nous avons des concepteurs qui dessinent ces parcours et nous essayons de les réaliser parfaitement. Chaque semaine, ils varient en termes de distance entre les sauts, de couleurs, d'obstacles... C'est aussi ce qui rend ce sport intéressant. On s'entraîne pour quelque chose, mais on ne sait jamais exactement quoi faire jusqu'à une demi-heure avant la compétition. »
Audi Q8 e-tron
Vous pourrez voir les performances que Daniel Deusser et son cheval sont capables de réaliser lors du Brussels Stephex Masters 2023 du 23 au 27 août. « Les conditions du Brussels Stephex Masters sont exceptionnelles », s’enthousiasme Daniel. « Nous disposons de 2 grandes arènes en herbe, d’arènes d'échauffement, de conditions idéales pour le saut d'obstacles, de beaucoup d'espace, des écuries nécessaires... On sent vraiment que cet événement est pensé par et pour les amoureux des chevaux. Tout est beau, et cela séduit un large public. Les partenaires offrent également de très beaux prix. Bref, le spectacle est particulièrement intéressant dans sa globalité. » Le Brussels Stephex Masters accueille également l'une des compétitions les plus prestigieuses : le Rolex Grand Prix, présenté par Audi. Les meilleurs cavaliers du monde s'y affrontent pour décrocher les 500 000 € de « prize money » mis en jeu. Le vainqueur repart également avec une toute nouvelle Audi Q8 e-tron, produite à seulement quelques kilomètres de là dans l’usine certifiée neutre en carbone d’Audi Brussels.